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JEAN-SIMON BÉGIN
JEAN-SIMON BÉGIN
Plus ma connaissance de l’espèce augmentait au fil des rencontres, plus un moment précis de l’année me captivait. Ce moment se situe au tout début de l’hiver. Les grands mâles ont fini de jouer à la guerre et se regroupent comme des frères d’armes. Leurs panaches ayant les traces de plusieurs batailles violentes deviennent les pages du livre de leur combat. Chaque cassure, encoche, égratignure raconte une journée, une défaite ou une victoire. Ils s’alimentent dans la paix et l’harmonie tel un troupeau d’âmes solitaires cherchant la sécurité d’un regard connu. Il est très difficile de capter ces scènes. Les panaches tombent rapidement avec la venue des grands froids. Suivant l’abondance de neige, il est parfois difficile d’accéder aux orignaux qui se déplacent énormément durant cette courte période.
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